Hainaut: le lien entre les indicateurs socio-économiques et la santé toujours d'actualité

Les instances sanitaires de la province de Hainaut ont présenté mercredi le "Tableau de bord de la santé" dans la province. L'outil dresse un portrait de l'état de santé de la population hainuyère. Il permet d'établir que le lien entre les indicateurs socio-économiques et la santé sont toujours d'actualité dans la province.

Le Tableau de Bord a été réalisé en collaboration avec les provinces de Liège, Luxembourg et Namur qui publient également le même ouvrage pour leur territoire. En Hainaut, la situation socio-sanitaire reste moins favorable que les territoires voisins, le lien entre les indicateurs socio-économiques et la santé étant toujo urs d'actualité. Ce lien "doit inciter à accorder une priorité à la réduction des inégalités sociales de santé", peut-on lire dans le rapport. 

Le constat dressé par le Tableau de Bord, qui a été présenté mercredi à Mons, indique que "si la mortalité en Hainaut était abaissée au niveau belge, 2.510 décès seraient évités chaque année." Et pourtant, "7 Hainuyers sur 10 se sentent en bonne santé", est-il précisé dans le rapport. 

Au niveau de l'espérance de vie, qui augmente en général, l'écart entre le Hainaut et la Belgique a tendance à s'accroître pour atteindre, en 2015-2019, sur la base de chiffres de référence du nouveau Tableau de Bord, près de deux ans pour les femmes et plus de trois ans pour les hommes en défaveur du Hainaut. "On constate également que plus le revenu médian d'une commune est élevé, plus l'espérance de vie de sa population est élevée", ont indiqué les instances provinciales. "Les inégalités socio-économiques conduisent, entre autres, à une mortalité plus élevée dans le Hainaut."

Les chiffres montrent, notamment, que les maladies de l'appareil circulatoire sont la première cause de décès en 2014-2018 (26,8%), suivies les tumeurs (24,5%) et les maladies de l'appareil respiratoire (11,2%). Le rapport indique par ailleurs que les maladies chroniques sont influencées par le niveau d'études. "Un tiers des personnes interrogées en Belgique déclare souffrir d'au moins une affection chronique de longue durée", indique le Tableau de Bord. "Cette proportion monte à 45% chez les Belges ayant un niveau d'études primaire ou pas de diplôme. En Hainaut, pour les hommes, l'hypercholestérolémie arrive en tête des maladies chroniques tandis que pour les femmes, il s'agi t de l'arthrose."

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