L'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) et le cabinet de la ministre de la Santé Maggie De Block ont voulu se montrer rassurants après le cri d'alarme lancé par les pharmaciens à propos de la pénurie de médicaments. Il y a certes un manque mais des solutions alternatives existent en suffisance afin de traiter les patients de manière adéquate, soulignent-ils.
Le cabinet de la ministre De Block souligne par ailleurs que plusieurs pays sont confrontés à l'indisponibilité de certains médicaments. «Nous avons analysé la situation et il en ressort que le problème est limité en Belgique», selon le cabinet. «Si un médicament est manquant, il existe toujours une alternative ayant la même action. L'essentiel est évidement que les patients puissent toujours recevoir les médicaments dont ils ont besoin.»
L'AFMPS déplore, quant à elle, un peu le cri d'alarme lancé jeudi par les pharmaciens car «cela peut provoquer l'inquiétude au sein de la population», souligne sa porte-parole Ann Eeckhout. «C'est vrai que de nombreux médicaments sont indisponibles mais il s'agit souvent d'un certain type. Nous communiquons beaucoup à ce propos et sommes beaucoup plus transparents. Une liste est également consultable sur notre site internet.»
L'AFMPS souligne également que si un médicament est manquant, il existe suffisamment d'alternatives pour traiter les patients correctement. «Là aussi nous communiquons via notre site internet.»
L'agence et le cabinet de la ministre ajoutent qu'il est très rare qu'un patient ne peut pas recevoir les médicaments dont il ou elle a besoin. Là aussi, il existe des pistes alternatives comme l'importation de médicaments depuis l'étranger. «Un éventuel surcoût sera toujours à charge de celui qui est responsable de l'indisponibilité», souligne le cabinet De Blok. «Il peut s'agir ici par exemple de la firme pharmaceutique ou du distributeur», précise-t-on encore.
Un groupe de travail a en outre été constitué en 2013 au sein de l'AFMPS afin de suivre les indisponibilités en matière de médicaments et collabore pour ça avec l'ensemble des acteurs de la chaîne.
Lire aussi : Les pharmaciens tirent la sonnette d'alarme: «une grosse pénurie de médicaments»
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Christine Lejaer
08 novembre 2018Bien sûr il existe des alternatives...Mais quid du temps passé à rechercher, à téléphoner aux firmes ou aux médecins, ? Sans parler de la gestion du suivi des médicaments courants en perpétuel 'contingentement ' qu'il faut 'débloquer ' chez les grossistes.....Cela devient de plus en plus envahissant sur le temps de travail !