La Wallonie lance une campagne pour oser parler de la détresse psychologique

Après deux ans de crise sanitaire pendant lesquels elle n'est pas immédiatement apparue comme une priorité, la santé mentale des Belges s'est détériorée. Face à ce constat, la Wallonie lance, ce lundi et jusqu'au 15 mars, une campagne de communication incitant les citoyens à parler de leur détresse psychologique.

Baptisée "Partager, c'est se libérer", cette campagne "résolument colorée et optimiste" a été conçue pour toucher le grand public, des jeunes - particulièrement impactés - aux seniors. A l'aide entre autres d'affiches, d'encarts dans la presse écrite, de spots télévisés et de messages sur les r&eacute ;seaux sociaux, l'action vise à informer, à sensibiliser mais aussi à encourager la libération de la parole sur un sujet difficile.

En marge de son lancement, un "Arbre à paroles" a également été inauguré ce lundi au Delta, l'espace culturel de la province de Namur.

"Au cours des deux dernières années, la souffrance liée à l'isolement social, le stress engendré par la charge de travail en distanciel et l'angoisse face à un avenir incertain ont été les symptômes les plus observés par les psychologues. La crise a également engendré une augmentation des faits de maltraitance", a rappelé à cette occasion la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale. "Cette crise a plongé de nombreuses personnes dans un grand désarroi", a-t-elle ajouté.

"Nous sentions bien qu'à côté de la crise sanitaire, la crise de la santé mentale allait aussi être importante", a poursuivi la ministre. La Wallonie a d'ailleurs injecté "des dizaines de millions d'euros pour renforcer les services compétents et développer un réseau sentinelle de prévention du suicide".

"Aujourd'hui, on veut inciter les gens à parler de leur mal-être, ce qui est déjà un premier pas pour détecter les problèmes et permettre une prise en charge adaptée", a encore souligné Christie Morreale. "Le bien-être, c'est l'affaire de tous et sans santé mentale, votre santé ne va pas bien", a-t-elle conclu.

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