Comment le monde médical va-t-il s’adapter aux résultats tranchés des élections? Les dossiers fédéraux en situation de blocage ne manquent pas. Pour le Dr Philippe Devos, président de l’Absym, il s’agit d’une maladie du 21e siècle: «On passe plus son temps à dénigrer les autres qu’à parler de ses propres qualités. Il est temps de regarder ce qu’il y a de positif chez l’autre». Pour lui, les organisations syndicales ont un rôle à jouer: «Nous devons rester à l’écoute des médecins des deux parties du pays et faire aussi des efforts de pédagogie. Nous avons une responsabilité sociétale comme médecin et comme organisation syndicale». L’avenir des hôpitaux s’assombrit aussi au lendemain des élections: «Au niveau fédéral, il est clair que nous allons sans doute connaître une période de blocage. Par contre, au niveau régional, un gouvernement pourrait rapidement se former».
La Région pour avancer
Un constat partagé par Yves Smeets, président de Santhéa: «Au niveau régional, les résultats ne sont pas inquiétants pour l’avenir. Ils sont conformes. Le travail sera mené. Par contre, au niveau fédéral, je crains que les affaires courantes ne durent un certain temps.»
Les revendications en Flandre
En Flandre, les résultats sont également commentés. Le secrétaire général du GBS-VBS , Donald Claeys, est très clair: «Au niveau flamand, il faut vraiment commencer à travailler sur ce sous-quota pour offrir une certitude aux étudiants. La loi sur la qualité que De Block a poursuivie était extrêmement importante. Mais, alors, le modèle de consultation doit fonctionner». Pour lui, il y a d’autres problèmes: «Le portfolio et l’apprentissage tout au long de la vie sont de bonnes idées, mais vous devez les résoudre sans problèmes administratifs. Nous sommes des spécialistes et nous n’avons pas de temps à perdre dans des démarches avec le Conseil d’État. Il en va de même pour les réseaux qui sont bons en eux-mêmes, mais il faut limiter les règles qui nous coincent. Il est temps de mieux écouter les médecins et les spécialistes qui ne manquent pas de qualités et qui connaissent les soins de santé».
Lire aussi:
> Elections 2019: les soins de santé coincés par un fédéral paralysé
Derniers commentaires
Jacques HENNEBERT
28 mai 2019Il fallait s'y attendre.