Alda Greoli: «une première ligne qui dialogue (déjà) davantage»

Medi-Sphere a rencontré Alda Greoli, six mois après son intronisation à la Santé régionale. Quels accents la ministre wallonne privilégie-t-elle dans sa politique? Quel regard pose-t-elle sur la médecine générale, spécifiquement ou à travers le prisme de son appartenance à toute une ligne de soins?

Medi-Sphere: On présente souvent le MG comme le pivot de la 1ère ligne. Le fonctionnement de celle-ci, en Wallonie, est-il satisfaisant? Voyez-vous des aspects où il faudrait mettre de l’huile dans les rouages?

Alda Greoli: «Par rapport à il y a quelques années, les choses ont franchement évolué. Je ne dis pas que c’est parfait partout, mais des dynamiques se sont mises en place, dans tous les lieux où il y a échanges entre professionnels autour de l’accompagnement du patient, souvent sous la coordination du médecin généraliste d’ailleurs: dans les SISD, avec les coordinations, à présent avec les hôpitaux aussi. Il y a un vrai décloisonnement des dialogues.

Je parle d’avancées collectives. Ça ne veut pas dire qu’individuellement, chaque dispensateur a avancé. Les professionnels sont toutefois de plus en plus conscients d’avoir besoin les uns des autres. C’est pourquoi je suis toujours aussi impatiente et attentive à ce qu’on progresse sur la réforme de l’arrêté 78 [au Fédéral, ndlr]. Une recherche-action a démarré sur Assisteo [qui s’appelle à présent Coming], mais que la réforme ne soit pas finalisée empêche d’avancer autant qu’on le voudrait: on ne peut pas encore confier à des infirmiers des tâches qu’ils seraient pourtant capables d’assumer, et ne parlons pas des éducateurs.

Les médecins généralistes se placent eux-mêmes dans d’autres dynamiques qu’avant. On voit de moins en moins d’installations en solo, de plus en plus de pratiques groupées entre généralistes ou avec d’autres métiers, dans des ‘maisons médicales’ – pas au sens strict, pas forcément au forfait… – mais en mode interdisciplinaire.

On va avoir un moment essentiel, pour le renforcement des dialogues, plus spécifiquement autour des patients âgés entrant en dépendance: c’est la mise en route de l’assurance autonomie. Les échanges entre médecins traitants et centres de coordination [de soins et services à domicile] se sont déjà amplifiés, mais devront encore s’intensifier.»

Retrouvez la suite de cette interview dans le n° 579 de Medi-Sphere (1er février 2018). Alda Greoli y aborde notamment l’attraction de la relève MG, la place à réserver à la télémédecine ou l’importance de la prévention.

 

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