Les quotas Inami bloqués à 1.320 places pour 2022

Le gouvernement Michel compte fixer à 1.320 le nombre de médecins dont notre pays aura besoin en 2022. En échange, les étudiants francophones en médecine et dentisterie devront passer un examen d’entrée avant le début de la première Bac.

La répartition des 1.320 médecins entre la Communauté flamande et la Communauté française proposée par la Commission de planification est légèrement adaptée. 792 médecins sont prévus pour la Flandre pour 2022 et 528 pour la Wallonie (contre 492 l’an dernier). «En Flandre, ce chiffre est légèrement supérieur à celui proposé par la Commission de planification car la commission elle-même a indiqué que certaines pénuries menaçaient. La légère augmentation permet d’éviter d’être confronté à un manque de médecins, assure le cabinet De Block. Le nombre de médecins en Wallonie est à nouveau inférieur car un nombre excédentaire de médecins ont été et seront diplômés dans  les années à venir.»

«Le diktat de la Flandre»

La ministre de la Santé publique et des Affaires sociales déclare vouloir sortir de l'impasse en ce qui concerne le dossier des étudiants en médecine francophones qui sont menacés de ne pas recevoir d’attestation de contingentement, «vu que le quota pour la Communauté française n’a pas été respecté dans le passé.»

L’arrêté royal reprenant la proposition de quota pour 2022 doit encore être soumis au Conseil d’État pour ensuite revenir sur la table du Conseil des ministres pour une deuxième lecture.

Maggie De Block annonce une nouvelle concertation avec les ministres de l’Action sociale et, le cas échéant, de l’Enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de mettre en place un examen d’entrée avant le début de la première année de médecine. Le gouvernement Michel n’approuvera les quotas 2022 en deuxième lecture qui si le gouvernement de la FWB accepte d’organiser un examen d’entrée. A prendre ou à laisser.

Revoir la clé de répartition

Cette décision ne rejoint que très partiellement les exigences du cdH et d’Ecolo, également favorables à un examen d’entrée en première Bac. Par contre, les humanistes et écologistes n’ont pas du tout été entendus sur leur volonté de revoir fondamentalement le système des quotas (lire ici). La députée Catherine Fonck (cdH) regrette le maintien par le gouvernement fédéral de la clé de répartition actuelle de quotas Inami entre la Flandre et les francophones, malgré les recommandations d'adaptation en faveur de la Fédération Wallonie-Bruxelles formulées par la commission de planification. «Tout cela est balayé d'un revers de la main! Je suis étonnée que le MR ait cédé ainsi au diktat de la Flandre», a déclaré Catherine Fonck, elle-même médecin sur les ondes de la RTBF .

Jean-Claude Marcourt, ministre de l’Enseignement supérieur, s'étonne que «l'accord ne couvrirait pas l'ensemble des étudiants en cours de cursus et que la clef de répartition des quotas Inami resterait fixée à 60/40 en dépit des recommandations faites par la commission de planification basées sur des éléments objectifs.»  Le socialiste demande de pouvoir disposer «au plus vite» de l'arrêté royal «afin de clarifier les nombreuses zones d'ombre soulevées par la communication parcellaire de la ministre de la Santé» Dans l'attente des détails de l'accord, il tient à rappeler qu'il est «impératif que l'avenir des étudiants en médecine soit préservé et que la viabilité des facultés de médecine de la Fédération Wallonie-Bruxelles soit garantie.»

 

 

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