Les conclusions tirées par Marc Moens, président de l’Absym, de l’audit sur les maisons médicales (MM), continuent à susciter des remous. Il y aura un avant et un après, dans le regard que la profession posera sur les hamacs. Le GBO trouve les attaques du syndicat rival « inacceptables et très peu confraternelles ». Mais, « assez paradoxalement », dit-il, elles lui « réchauffent le cœur » sur un plan…
Le GBO affirme que, depuis des années, la Fédération des maisons médicales s’évertue à interpeler la commission chargée des accords forfaitaires au sein de l’Inami « sur les dérives possibles d’un mésusage du financement forfaitaire » mais en vain. « N’importe qui peut entrer au club des pratiques au forfait sans la (bonne) tenue exigée. Il est grand temps de mettre de l’ordre et de scanner les bagages des impétrants », écrivent les Drs De Munck et Drielsma, président et secrétaire général adjoint du syndicat. Via son chef cab Bert Winnen, Maggie De Block a décidé la création d’un GT mixte comité de l’assurance/commission forfait, « qui devra plancher sur de meilleurs contrôles a priori. » Le GBO/Cartel se félicite non sans ironie de bientôt voir l’Absym « chanter d’une seule voix avec lui pour l’assainissement du secteur ».
Le GBO regrette l’absence dans l’audit, quoique « correct », d’études multivariées qui auraient affiné l’analyse. Il oppose à deux autres reproches formulés par l’Absym (l’abondance de stagiaires dans certaines MM et la faible participation des confrères des MM à la garde population) ses théories. Soit, respectivement, que l’excès de stagiaires semble plutôt le fait « d’initiatives plus récentes qui pourraient avoir été tentées par la cupidité » et que le taux de garde chez les MG bruxellois serait « inférieur à celui qui inquiète notre confrère [Marc Moens]. Donc ce sont les MG au forfait qui prestent pour leurs confrères à l’acte ».
Dernière estocade rhétorique, s’il fallait encore un signe montrant que la campagne électorale bat déjà son plein : le président de l’Absym est invité à accompagner les généralistes des MM dans leurs consultations et visites « qui lui laisseront certainement le loisir d’apprécier l’usure sévère de leur hamac ! »
