Plan santé et Iriscare : ce que redoutent les généralistes bruxellois

L’Arlésienne. Le monstre du Loch Ness. Voilà des expressions sur bien des lèvres, à la capitale, quand on évoque le Plan santé promis par le cabinet Gosuin, ministre en charge de la Santé au sein de la Cocom. La FAMGB redoute une précipitation de dernière ligne droite pré-élections. Le GBO, lui, regrette que les MG ne soient pas directement conviés dans les organes du futur Iriscare.

Le plan, annoncé dès 2014, n’est pas finalisé. Il le serait en 2018, indique le cabinet Gosuin. D’après nos coups de sonde, ce que redoutent certains acteurs de la santé à Bruxelles, c’est que la concrétisation s’opère dans un empressement contrastant avec l’apathie des derniers temps, qui avait succédé aux grandes consultations de la première heure. C’est un peu le cas de Michel De Volder, le président de la FAMGB, la Fédération des associations de MG locales.

Le plan demeure encore, selon lui, une « grosse nébuleuse ». Deux dossiers l’inquiètent plus particulièrement : l’idée d’une fusion du SISD Bruxelles, de Conectar, du RML-B et de Palliabru en une entité unique, pour plus d’efficacité, mais à réaliser au pas de charge, et les conditions posées pour le financement structurel d’Abrumet, « dont l’ouverture de la structure à d’autres acteurs de la première ligne – ce qui pourrait déstabiliser, en l’agrandissant, une organisation qui fonctionnait ».

En dépit de ces inquiétudes, la FAMGB souhaite garder un esprit constructif et « poursuivre le dialogue positif » qu’elle a entretenu avec le ministre de la Santé, assure le Dr De Volder, qui espère toujours que le MG soit promu « comme acteur pivot de la première ligne dans un Plan santé ».

Paul De Munck, le président du GBO, évoque pour sa part une autre concrétisation qui tarde, l’Iriscare, l’OIP bruxellois. Ce dossier est directement géré par le ministre-président Vervoort. Il semble que « les généralistes comme les autres métiers de 1ère ligne soient supposés être présents dans les organes de gestion d’Iriscare à travers l’Union nationale des professions libérales et intellectuelles de Belgique » - qui outre les médecins englobe aussi des associations de pharmaciens, kinés, dentistes, vétérinaires, psychologues... Tout ceci risque d’affaiblir le poids des MG dans les discussions et « de rendre très difficile leur adhésion à la politique des soins de santé qui sera mise sur pied à Bruxelles ».

Un article plus détaillé sur le sujet est dans l’édition n°578 de Medi-Sphère. Cliquez ici pour le lire en ligne

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.