Tel est l’avis indigné du conseil de gestion de la FAGC, la Fédération des MG de la région de Charleroi. Il vient allonger la liste des réactions qu’ont suscitées les déclarations de l’ABSyM à propos des maisons médicales (MM). Forts de ce qu’ils constatent chez eux, les MG carolos se distancient des critiques énoncées par le syndicat. Leur fédération affirme de façon explicite son soutien aux MM régionales.

Pour mémoire, à la parution de l’audit commandé par le cabinet De Block sur les maisons médicales (MM), le Dr Marc Moens, président de l’ABSyM, a signé coup sur coup deux communiqués de presse vindicatifs qui n’ont pas laissé grand monde indifférent.

Aujourd’hui, c’est au tour du conseil de gestion de la FAGC, la grosse Fédération qui représente 430 MG actifs sur le territoire du Grand Charleroi, de s’insurger. Il estime les propos de l’ABSyM déplacés. « Il ne reflètent en aucun cas les réalités de terrain vécues dans notre région. » A Charleroi, dit la FAGC, les confrères des MM « participent tout autant aux activités et au développement de la médecine générale que ceux issus d’autres pratiques ».

Et la FAGC de développer cette affirmation en contredisant celles de l’ABSyM. Comme les craintes, par exemple, qu’il faudrait nourrir pour la qualité de la formation des futurs médecins passant par une MM. « Les maisons médicales ont toujours représenté un terrain de stage reconnu pour sa qualité, tant pour les étudiants que pour les assistants en médecine », objecte le Dr Didier Sauvage, président du conseil de gestion.

Il nie également que le secteur des MM se soustraie à la garde population : « nous nous inscrivons (…) en faux contre l’affirmation selon laquelle les maisons médicales ne s’intégreraient pas aux systèmes de garde. Nous n’avons en effet jamais rien constaté de tel dans notre région, les médecins généralistes de toutes les formes de pratique contribuant de manière égale au fonctionnement de notre système de garde. »

Les propos de l’ABSYM sont aux yeux de la FAGC « maladroits et néfastes pour l’image et la collaboration au sein de [la] profession ». Pour le Dr Sauvage, « renvoyer de la sorte dos à dos les médecins selon leur mode de pratique est proprement scandaleux ». Il garantit que, localement, la profession est « unanime à dire que les pratiques à l’acte et au forfait sont complémentaires et permettent, ensemble, un accès aux soins optimal pour les patients carolorégiens ».

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