TdS, DCI, substitution…: objectif zéro malentendu entre MG et pharmaciens

Pour mémoire, les autorités encouragent la  concertation médico-pharmaceutique» (CMP) entre médecins et pharmaciens d’officine. L’idée? Intensifier leur dialogue au bénéfice du patient. Deux «programmes de promotion de la qualité» supplémentaires viennent d’être approuvés par l’Inami, pour servir de support aux rencontres locales entre les deux corps de métier et apporter des améliorations dans les pratiques.

Médecins et pharmaciens, via leur glem/leur cercle et leur organisation locale, peuvent tenir des réunions conjointes (les «projets CMP») pour discuter de leurs difficultés respectives et des solutions potentielles, en bénéficiant d’un appui de l’Inami pouvant aller jusqu’à 2.500€. Pour composer le menu de ces rencontres, ils peuvent s’inspirer de «programmes de promotion de la qualité». Avalisés par l’Inami, ces programmes se centrent chacun sur un thème et proposent du matériel utile: cartes de contact pour lancer le dialogue, fiches de synthèse, formations pour animateurs de séance, guides de concertation avec résumé de la législation en vigueur et exemples de questions ou de problèmes pratiques, présentations PowerPoint…

Il existe une petite douzaine de programmes de promotion de la qualité, axés sur des problématiques variées: gestion de la polymédication du sujet âgé, approche interdisciplinaire de l’insuffisance rénale chronique, problèmes d’abus et de dépendance aux médicaments, réduction du risque d’interactions, magistrales, etc. Deux nouveaux programmes, emblématiques d’une fluidification des relations MG-pharmaciens, viennent d’enrichir la collection: les trajets de soins d’une part et les aspects disponibilité, communication, prescription sous DCI et substitution de l’autre. Tous deux ont été élaborés tant en français qu’en néerlandais par le Réseau multidisciplinaire local de Bruxelles (RML-B), l’Union des pharmaciens de Bruxelles (UPB/AVB) et l’association Huis Voor Gezondheid.

En parler, le premier pas

Quelle est la plus-value de la CMP? Dans le cas du trajet de soins, vous le savez, différentes règles et formalités sont d’application, comme des mentions sur les prescriptions, des attestations spécifiques... En discuter entre professions permet d’éviter les complications administratives qui pourraient entraver le bon suivi multidisciplinaire du patient.

C’est également tout bénéfice pour ce dernier que les médecins et pharmaciens concluent des accords préalables quant à la façon de communiquer efficacement entre eux: meilleur moyen, meilleur horaire pour se contacter mutuellement, règlement des questions urgentes hors des heures habituelles, par exemple pendant la garde, situations justifiant de se prévenir l’un l’autre, etc. Il est aussi productif de faire le point sur la forme de l’ordonnance et ses contenus particuliers (éléments légalement requis pour qu’une prescription soit valide, réglementation sur les avances de médicaments sous prescription, façon de prescrire des substances stupéfiantes, de prescrire électroniquement…). Idem avec les grands principes de la prescription en DCI et de la substitution (délivrance des médicaments les moins chers, cas de force majeure, substitution d’antimycosiques et antibiotiques…). Se les remémorer ensemble et se mettre d’accord sur la façon d’aborder les problèmes rencontrés avec ces règlementations contribue à réduire les malentendus et tensions entre professions.

Les deux programmes dernièrement approuvés, et tout le matériel qu’ils incluent, sont disponibles sur le site de l’Inami

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