Dans une carte blanche dans Le Soir qu’elle cosigne avec un confrère, le Dr Nicolas Pierre, Sofie Merckx plaide pour une limitation de la médecine à la prestation, pas du nombre de médecins. La cheffe de groupe PTB à la Chambre, mais est-ce une surprise, plaide pour une première ligne forte.
Alors que les quotas Inami s’invitent, à nouveau, à l’agenda politique et que la récente commission de planification de l’offre médicale de la Fédération Wallonie Bruxelles a prévu de se pencher vendredi prochain, le 18 février, sur la fixation de sous-quotas de MG, Sofie Merckx regrette que le gouvernement s’obstine à vouloir limiter à tout prix les numéros Inami accordés aux jeunes médecins.
Il parait que d’ici 2024, les facultés belges ‘produiront’ entre 100 et 400 médecins de trop, écrit-elle. « Mais de trop par rapport à quoi ?», questionne-t-elle. Ce que demandent les hôpitaux ? Ce dont les Belges ont besoin ? Elle prie le gouvernement que chaque étudiant en fin de cursus bénéficie de son sésame inamien.
L’élue PTB s’inscrit en faux contre la théorie de la demande induite par l’offre. Selon elle, moins de médecins, cela n’a pas contribué à réduire les coûts. Cela a surtout limité l’accès aux soins pour un nombre croissant de personnes, créé des délais intenables chez les spécialistes, fait perdre à certains villages leur dernier MG… A ce propos, elle insiste : une première ligne forte, et la crise l’a démontré, est capitale pour la santé des gens. C’est une pierre angulaire à renforcer pour une gestion des soins de santé plus cohérente.
Elle insiste sur la nécessité d’un cadastre « dynamique et intelligent » de l’offre actuelle et à venir. Elle préconise un système de planification alternatif, plus local, « en fonction des besoins de zones de soins réellement connectées à la réalité ». Et conclut à l’ineptie de confier aux communautés l’application de quotas fédéraux, et qu’il y ait scission entre médecine préventive et curative.
Enfin, la médecine à l’acte, dit-elle, mène à une inadéquation entre soins et besoins « empêchant bien souvent de prendre le temps d’une prise en charge holistique. Elle doit pouvoir être débattue ».
> Lire la carte blanche
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> Une pétition contre les quotas en médecine
Résoudre la pénurie en forçant les MG à exercer en maison médicale ?
— David SIMON (@Freedoc_be) February 10, 2022
Les honoraires à l'acte seraient plus coûteux que la rémunération au forfait ?
Voici deux chiffres pour montrer que @Sofie_Merckx
ne manque pas d'humour :
1/3
...
— David SIMON (@Freedoc_be) February 10, 2022
1. En moyenne un MG de MM gère 600 DMG
alors qu'un MG indépendant en gère 1.200
2. Le coût annuel du forfait par patient perçu par un MG de MM représente double de celui du remboursement annuel moyen par patient des honoraires du MG exerçant à l'acte
...
2/3
Percevoir 2 fois plus d'honoraires pour prendre en charge 2 fois moins de patients, c'est coûter 4 fois plus cher à la société pour un travail identique
— David SIMON (@Freedoc_be) February 10, 2022
Quant au mythe de la compensation de ce gaspillage par une prescription prétendument moindre de dépenses, il est en sursis
3/3
Ses "honoraires" ne vont pas entièrement aux médecins. Nous finançons aussi du personnel avec cela.
— Sofie Merckx (@Sofie_Merckx) February 11, 2022
Et oui il faut investir en première ligne et permettre aux médecins généralistes d'avoir du personnel en soutien
En moyenne un patient consulte son MG 4 fois par an
— David SIMON (@Freedoc_be) February 11, 2022
Ce dernier reçoit donc chaque année 109€ par patient
A condition qu’il le consulte
Le MG « Medecine pour le peuple »
reçoit 205, 56€ par an par patient
Et ce qu'il le consulte ou non
????@absymtweets dit ce n'est pas normal