Le Dr Eric Vincke dirige depuis quelque années l’Agecob, le cercle couvrant Court-Saint-Etienne, Ottignies/Louvain-la Neuve et Bousval. Ce qu’il a appris du projet sport-sur-ordonnance.be par des contacts préparatoires l'amène à s’en déclarer preneur. Il s’attend à la même réceptivité chez ses pairs de la jeune génération - lui-même a la quarantaine - auxquels il en a touché un mot. Difficile d’être 100% assertif pour ce qui est des MG plus âgés. D’expérience, il sait qu’il faut parfois surmonter une certaine inertie face aux nouveautés.
Toujours est-il que le concept du sport sur ordonnance lui parait « logique et souhaitable. Je le trouve vraiment porteur. Les bienfaits de l’activité physique ne sont plus à démontrer. Celle-ci peut être un complément utile, et parfois une alternative, au traitement classique. Aujourd’hui, en consultation, on dit au patient : ‘ce serait une bonne idée de faire un peu d’activité physique’. Il vous répond ‘oui, Docteur, je sais…’ et les choses en restent là. Le geste de prescrire, formellement, des séances d’exercice rendra le conseil plus concret. Il faut informer les médecins traitants de cette possibilité. »
Pour Eric Vincke, deux gros freins sont à l’œuvre : le manque de temps et de motivation et, les moyens. Freins auxquels s’attaque, précisément, le projet ottintois (lire ci-contre). « La participation financière est limitée. Le patient ressent une émulation de par le côté collectif des séances, il est plus assidu. Il bénéficie des services d’un coach qui peut adapter les exercices à la carte – un coach, en dehors de ce programme, ça représenterait encore un autre coût que de s’inscrire à une salle de fitness ou de rejoindre ‘Je cours pour ma forme’… Tout ça, ça change la donne. »
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