La Justice belge fait de plus en plus usage de nouveaux tests basés sur un marqueur direct de la consommation alcoolique pour vérifier que des conducteurs soumis à une interdiction d'alcool la respectent, par exemple.
Le marqueur, Phosphatidyléthanol (PEth), constitue "une grande avancée", selon le toxicologue gantois Christophe Stove. "Nous effectuons jusqu'à 100 tests par semaine."
Cette nouvelle méthode a été peaufinée dans la foulée des résultats de la Tournée minérale en 2019, sur un groupe d'environ 700 consommateurs d'alcool.
Le PEth a une demi-vie de 8,5 jours en moyenne, ce qui permet de contrôler une abstinence avec un haut taux de fiabilité.
Son utilité pour les enquêteurs, par exemple, est que ce marqueur ne s'active qu'après consommation d'alcool et reste longtemps détectable. C'est donc un très bon "marqueur direct". Une analyse est possible en laboratoire après une simple piqûre dans le doigt.
Cette méthode gagne en popularité, notamment pour les dossiers de retrait de permis avec interdiction d'alcool. C'est un moyen "très fiable" pour les suivis d'abstinence, avance Christophe Stove.