"La prise en charge psy des jeunes n'est pas la mission principale des PMS" (Désir)

Les centres psycho-médicaux sociaux (CPMS) en Fédération Wallonie-Bruxelles n'ont pas pour mission première la prise en charge des problèmes psychologiques rencontrés par les jeunes, a insisté mercredi la ministre de l'Education, Caroline Désir (PS), devant le parlement francophone.

"Il existe d'autres intervenants qualifiés", a jugé la ministre. "Les CPMS n'ont pas dans leurs missions principales la prise en charge des jeunes sur le plan psychologique. Ils ont plein d'autres missions à accomplir au niveau des écoles", a-t-elle ajouté.

En séance plénière mercredi, plusieurs députés se sont inquiétés de la récente lettre ouverte rédigée par les directions des CPMS.

Dans leur missive, ceux-ci dénonçaient la non-reconduction, dans le budget 2023 de la FWB, des moyens additionnels qui leur avaient été octroyés durant les deux années de crise sanitaire pour faire face à la détresse de nombreux jeunes affectés par les mesures de confinement.

Tout en se disant bien consciente des difficultés vécues encore aujourd'hui par de nombreux jeunes en raison de la crise sanitaire, Mme Désir a répété qu'elle avait annoncé très clairement au secteur que ces aides complémentaires ne seraient que ponctuelles.

Si la souffrance psychologique auprès des jeunes est aujourd'hui encore bien réelle, a poursuivi la ministre, celle-ci se doit à présent êd'tre prise en charge par les acteurs prévus à cet effet. 

"Chacun doit prendre sa part", a plaidé la ministre.

A cet égard, elle a pointé l'important effort consenti tout récemment par le niveau fédéral pour augmenter le nombre de psychologues de première ligne partout dans le pays, le soutien financier à ces derniers passant de 39 à 152 millions d'euros.

Sur cette base, plutôt que de prendre eux-mêmes en charge le suivi des jeunes en difficultés, les CPMS doivent à présent orienter les jeunes qui les solliciteraient vers les psychologues qui seront recrutés avec ces nouveaux moyens dégagés par le Fédéral, a indiqué Caroline Désir.

Celle-ci a précisé mercredi avoir d'ailleurs adressé une récente circulaire aux directions d'école ainsi qu'aux CPMS pour les inviter à suivre cette voie dorénavant.

Il y a deux semaines, à l'occasion de l'élaboration de son budget 2023, le gouvernement de la FWB a décidé de ne pas prolonger les moyens complémentaires alloués aux CPMS durant la crise covid, soit quelque 12 millions d'euros sur base annuelle. 

Cette mesure avait permis d'augmenter les effectifs de ces structures de quelque 15%, soit quelque 250 équivalents temps-plein. Des emplois qui ne seront donc pas reconduits à la fin de ce mois de novembre, au grand dam des directeurs des CPMS.

La Fédération Wallonie-Bruxelles compte près de 200 centres PMS sur son territoire, lesquels emploient actuellement quelque 1.650 équivalents temps-plein.

Leur rôle est d'accueillir, écouter et aider les élèves de la maternelle jusqu'à la fin du secondaire en matière de scolarité, d'éducation, de vie familiale et sociale, de santé ou encore d'orientation scolaire et professionnelle.

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