"Il faut mettre en œuvre un concours d'entrée en médecine afin que tous les étudiants qui entrent dans le cursus soient certains d'avoir un numéro Inami à la fin", a affirmé le président du MR, Georges-Louis Bouchez, lundi sur Bel RTL.
"On n'a pas de pénurie généralisée en Belgique. On a un problème de sous-quotas en Fédération Wallonie-Bruxelles", avec notamment un manque d'attractivité de la médecine généraliste, a-t-il poursuivi.
Dans ce contexte, le président du MR plaide ouvertement pour la mise en place "d'un concours pour contingenter l'entrée en médecine" permettant aux étudiants "d'être certains d'avoir un numéro Inami au bout de leur parcours". "On sait que ça bloque du côté d'Ecolo. Mais ils doivent prendre leurs responsabilités en la matière", a estimé Georges-Louis Bouchez.
Ce dernier est par ailleurs revenu sur la situation des mutuelles. "Il y a un vrai travail de réforme à faire", a-t-il dit, qualifiant le système actuel de "vestige du passé".
Dans La Libre ce lundi, les patrons des mutualités socialiste et chrétienne, Jean-Pascal Labille et Elisabeth Degryse, tiraient de leurs côtés la sonnette d'alarme. Après deux ans de crise sanitaire, ils réclament un gel des économies qui leur sont imposées et que les médecins généralistes soient sortis du système des quotas des numéros Inami afin de faire face à la pénurie.
"Il faut une stabilisation des moyens actuels, arrêter les économies. Et pour les nouvelles missions qu'on nous confie, il faudra des moyens supplémentaires", a ainsi souligné Elisabeth Degryse.
Quant aux généralistes, "on est dans une situation qui est problématique. En Wallonie, il y a une commune sur deux où il n'y a pas assez de médecins généralistes. Et à Bruxelles, il y a un quartier sur trois qui est à risque. Il faut sortir de cette question des numéros Inami pour les généralistes", a ajouté la secrétaire nationale de la Mutualité chrétienne.
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Scientifiquement ça n’a aucun sens. L’examen ou un concours d’entrée ne prédit en rien de la qualité du futur médecin. Un système d’entrée élimine d’ailleurs bcp de futurs bons MD, notamment les plus empathiques selon les études. Le MR a toujours été rétrograde dans ce dossier.
— Jerome R. Lechien, MD, PhD, MS (@JeromeLechien) February 21, 2022
La vocation d’un tel concours est d’interdire aux communautés de dépasser les quotas et de placer des étudiants en situation dramatiques au terme de leurs études lorsqu’ils se verront refuser un numéro INAMI.
— David SIMON (@Freedoc_be) February 22, 2022
Quotas basés sur quoi ? Révisés quand en fonction du cadastre et des besoins ? Les quotas tels qu’ils sont définis n’ont pas de sens et dans un contexte de politiques incompétents et dangereux, c’est d’autant plus dangereux.
— Jerome R. Lechien, MD, PhD, MS (@JeromeLechien) February 22, 2022
Quand je zieute la réforme de VDB je pense que l’objectif est clair, moins de médecins punt
— Lamelyn Quentin (@QuentinLamelyn) February 22, 2022
Vu les intentions du ministre d'ouvrir l'accès aux compétences médicales MG/MS à d'autres professions (infirmiers, sage-femmes, pharmaciens, etc) via modifications de la LEPSS, de réduire les spécialisations en faveur de la MG, il est évident qu'il y aura trop de MS et ?de MG.
— jacques de Toeuf (@j_detoeuf) February 22, 2022