Les négociations pour tenter de trouver un accord sur la prévention et la lutte contre les pandémies se sont achevées vendredi sans consensus, mais des espoirs restent permis que le fruit de deux ans de négociations ardues ne soit pas jeté aux oubliettes.
Marqués par les ravages causés par le Covid-19, les 194 pays membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont tenté de s'entendre sur des engagements contraignants en matière de prévention, de préparation et de réponse à des pandémies afin de ne pas refaire les même erreurs.
Les tractations sont devenues plus intenses à l'approche de la date butoir que les membres s'étaient fixé : l'Assemblée mondiale de la santé 2024, qui début lundi à Genève.
L'assemblée, qui est l'organe de décision suprême de l'OMS, va devoir faire le point et décider de la suite à donner.
Les principaux différends tournaient autour des questions d'accès et d'équité : accès aux agents pathogènes détectés dans les pays et aux produits permettant de les combattre comme des vaccins, issus des recherches sur ces microbes.
D'autres points de contention concernaient le financement durable, la surveillance des agents pathogènes, les chaînes d'approvisionnement et la distribution équitable non seulement des tests, des traitements et des vaccins, mais également des moyens de les produire.
Des discussions parallèles ont eu lieu sur la révision du Règlement sanitaire international, adopté pour la première fois en 1969 et mis à jour pour la dernière fois en 2005. Les résultats des négociations sur le RSI seront également présentés lors de l'assemblée de la semaine prochaine.
Le RSI fournit un cadre juridique définissant les droits et obligations des pays dans la gestion des événements et des urgences de santé publique susceptibles d'affecter plusieurs pays.
Lire aussi: La pandémie de Covid-19 a effacé une décennie de progrès en matière d'espérance de vie