"Au moins 12 morts" lors d'attaque contre des services de soins de santé, selon l'Unicef

En Ukraine, depuis le début de la guerre, "31 attaques contre des services de soins de santé ont été documentées", faisant "au moins 12 morts et 34 blessés", selon un décompte communiqué dimanche par l'Unicef, qui met en garde contre un risque d'"effondrement" du système de soins.

"Le système de soins de santé en Ukraine est manifestement mis à rude épreuve, et son effondrement serait une catastrophe", alertent les directeurs généraux de l'Unicef, du FNUAP (Fonds des nations unies pour la population) et de l'OMS, dans une déclaration commune publiée dimanche.

Selon les rapports du système de surveillance des attaques contre les soins de santé de l'OMS, dans 24 de ces incidents, des installations de soins de santé ont été endommagées ou détruites, tandis que dans cinq cas, des ambulances ont été endommagées ou détruites.

Selon ces agences et organisation, 4.300 naissances ont eu lieu en Ukraine depuis le début de la guerre et 80.000 Ukrainiennes devraient accoucher au cours des trois prochains mois. 

"L'oxygène et les fournitures médicales, y compris pour la gestion des complications de la grossesse, sont dangereusement bas", peut-on lire dans la déclaration.

"Aujourd'hui, nous demandons l'arrêt immédiat de toutes les attaques contre les services de soins de santé en Ukraine", écrivent l'Unicef, le FNUAP et l'OMS, dénonçant des attaques "horribles" qui "obligent des milliers de personnes à renoncer à accéder aux services de santé malgré des besoins catastrophiques", en particulier les femmes, les enfants et les autres groupes vulnérables.

"Le droit international humanitaire et les droits de l'homme doivent être respectés et la protection des civils doit être notre priorité absolue", rappellent-ils.

Sept hôpitaux ont été détruits de manière irrémédiable en Ukraine depuis le début de l'invasion du pays par la Russie, selon le ministre de la Santé ukrainien, Viktor Liashko.

Ces hôpitaux vont devoir être complètement reconstruits après les bombardements russes, a estimé le ministre dimanche soir, selon l'agence de presse Ukrinform.

Plus d'une centaine d'autres infrastructures de soins auraient en outre été endommagées par la violence. 

Parmi le personnel médical, le bilan mortel est de six décès et douze blessés, selon le décompte fourni par le ministre. 

L'attaque d'un hôpital pédiatrique et d'une maternité dans la ville assiégée de Marioupol (sud est) a suscité une vague d'indignation la semaine passée. 

Moscou a affirmé que le bâtiment avait été utilisé par des combattants ukrainiens. Tant l'Ukraine que les Nations unies assurent pourtant que l'infrastructure était toujours en fonction pour fournir des soins de santé.

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