Bruxelles met progressivement en veille ses dispositifs anti-Covid

Avec le passage en code jaune du baromètre corona, synonyme de levée de presque toutes les dernières restrictions sanitaires, la Région bruxelloise va graduellement mettre en veille la plupart de ses dispositifs anti-Covid. Elle passe ainsi d'une gestion de crise à une gestion de risque, a indiqué mardi la responsable Covid de la Commission Communautaire commune, Inge Neven, lors d'un point presse.

Les capacités des centres de dépistage et de vaccination vont être réduites progressivement, tout en veillant à assurer une capacité minimale en cas de besoin. Une attention particulière restera portée sur les personnes vulnérables tandis que les acteurs de première ligne (pharmacie, maisons médicales et médecins généralistes) continueront à effectuer des tests et aideront à la vaccination.

"En cas de nécessité ou si l'on se retrouve face à un nouveau variant agressif ou une résurgence du virus, il sera possible de réactiver les dispositifs mis en veille", a assuré Mme Neven.

La plateforme Bruvax restera toutefois active, la "vaccination étant le meilleur moyen de se protéger et de protéger les autres". 

Quant aux règles de Testing & Tracing, elles seront adaptées lors de la Conférence Interministérielle Santé publique de demain/mercredi.

La phase fédérale du plan national d'urgence décrétée le 13 mars 2020 prendra, elle, fin le 11 mars prochain.

La situation épidémiologique est encourageante à Bruxelles. Actuellement, tant les hospitalisations que les patients admis en unités de soins intensifs et les décès sont en baisse. L'incidence, qui renseigne le nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants, atteint 476 sur 14 jours. Le taux de reproduction du virus est de 0,91. Quand il est inférieur à 1, cela signifie que l'épidémie tend à ralentir. 

Face à cette accalmie, confirmée par les chiffres, il y a de moins en moins de demandes pour la vaccination. A Bruxelles, 73,6% des adultes sont entièrement vaccinés et 46,5% ont reçu leur dose de rappel, selon le dernier bilan de l'Institut de santé publique, Sciensano.

Le vaccin Novavax, qui utilise une ancienne technologie dite "à protéine recombinante", est par ailleurs disponible depuis le 1er mars à Bruxelles. Cette technique est déjà utilisée dans d'autres sérums, comme celui contre l'hépatite B, la coqueluche, le tétanos ou encore certains vaccins contre la grippe. De facture plus classique, ce sérum pourrait convaincre certaines personnes réticentes à recevoir un vaccin à ARN messager. Il peut aussi être utilisé pour les personnes allergiques à l'un des composants des autres vaccins ou auprès de personnes partiellement vaccinées qui ont fait une grave réaction à la première dose d'un autre vaccin, souligne la Cocom.

Au total, 89 sérums de ce type ont été administrés dans la région depuis le 1er mars et 150 rendez-vous sont programmés. Ce vaccin nécessite deux doses injectées avec un intervalle de trois semaines.

Novavax, qui est le cinquième vaccin autorisé en Belgique pour la vaccination contre le Covid-19, est disponible dans quatre centres de vaccination à Bruxelles: Anderlecht, Forest, Molenbeek et Pacheco.

La responsable Covid de la Cocom a par ailleurs indiqué que les réfugiés ukrainiens recevaient un statut particulier qui leur permet d'avoir accès gratuitement aux tests et aux vaccins aux mêmes conditions que les habitants belges.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.