Un comité académique évalue dans la discrétion la loi avortement

Les sept universités du pays qui forment des médecins ont mis sur pied un comité d'experts qui évaluera la loi dépénalisant partiellement l'avortement à la demande des groupes politiques de la majorité à la Chambre. Ils ont commencé leurs travaux au début de l'année en vue de dépassionner et d'objectiver un débat qui a enflammé le début de la législature.

Une proposition de loi du PS cosignée par des députés de huit partis a passé en 2020 le cap de la deuxième lecture en commission de la Justice de la Chambre. Elle n'a en revanche jamais pu être approuvée en plénière, les opposants au texte, au premier rang de squels se trouve le CD&V, ayant paralysé celui-ci par une manoeuvre parlementaire. Pour les chrétiens-démocrates flamands, le dossier constituait une "affaire de gouvernement".

L'accord de la coalition Vivaldi a prévu de laisser le sujet à la Chambre. L'examen parlementaire ne reprendra toutefois qu'après une évaluation de la pratique de l'avortement et de la loi actuelle par un comité scientifique multidisciplinaire indépendant. Des contacts ont été pris avec les conseils des recteurs de part et d'autre de la frontière linguistique. A la fin de l'année passée, un groupe a été constitué dans lequel chacune des universités dispose d'un représentant. Les travaux ont commencé au début de cette année. Deux pilotes ont été désignés, l'ancien recteur de l'ULB et gynécologue, Yvon Englert, et l'obst&e acute;tricienne et cheffe de clinique de l'UZ Gent, Kristien Roelens. Leur conclusion est attendue d'ici la fin de l'année.

"Notre mission vise en partie à dépassionner le débat en essayant de l'objectiver de manière académique. Il ne s'agit pas simplement d'une évaluation. Nous allons nous positionner sur les différentes pistes émises non d'un point de vue politique mais académique. Notre mission, ce n'est pas de faire un arbitrage mais d'éclairer les représentants du peuple sur les différentes pistes évoquées ou même en en évoquant d'autres pistes dont on n'a pas parlé jusqu'à présent", a expliqué M. Englert, interrogé par l'Agence Belga.

 Les travaux ont commencé dans une relative discrétion. "Le but, c'est de travailler dans la sérénité, de faire un travail préparatoire et non de créer un nouvel espace de controverse", a ajouté M. Englert.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.