L'accord dento-mut entre en vigueur malgré un important taux de rejet

L'accord dento-mut 2022-2023, conclu fin de l'année dernière entre les représentants des mutualités et des dentistes, peut entrer en vigueur après le décompte des adhésions, indique Solidaris jeudi. Mais la mutualité socialiste juge le résultat décevant car le taux de rejet est important.

Le comité de l'assurance de l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami) a approuvé l'accord tarifaire dento-mut 2022-2023 en décembre dernier. Il prévoit un investissement de 45 millions d'euros dans les soins dentaires dans le cadre du budget 2022, dont 37,3 millions en revalorisation d'honoraires.

Le taux de rejet de l'accord a cependant atteint 39,59%, juste en dessous du seuil de 40% qui aurait annulé son entrée en vigueur, selon les chiffres communiqués par Solidaris. Le taux de refus est plus important en Flandre avec 46,74%, contre 33,86% en Région bruxelloise et 30,31% en Wallonie.

"Une visite chez le dentiste coûte cher d'autant que de moins en moins de dentistes sont conventionnés et respectent les tarifs convenus dans les accords", commente Jean-Pascal Labille, secrétaire général de Solidaris. "Dans certains arrondissements, il y a si peu de dentistes qui respectent les tarifs convenus que les patients n'ont d'autre choix que de s'adresser à un dentiste non conventionné ou de faire plusieurs dizaines de kilomètres pour en trouver qui respectent les tarifs et ne demandent pas de suppléments."

Solidaris appelle à dégager des moyens supplémentaires dans les soins dentaires afin de réduire la facture des patients et d'inciter davantage de dentistes à se conventionner.

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Derniers commentaires

  • Jacques DE TOEUF

    10 mars 2022

    Le déconventionnement de nombreux dentistes est un signal fort qui ne s'explique que par des tarifs totalement insuffisants pour assurer un revenu décent tout en finançant l'outil., Comme par miracle, les Mutualités appellent à refinancer les soins dentaires.
    je suggère aux médecijns de faire comme les dentistes , donnant un signal fort que leurs honoraires sont tout autant ridicules comparés à ceux d'autres professions, et ne permettent plus une pratique normale puisqu'ils doivent trouver les ressources manquantes par d'autres moyens. Nul doute que les mutualités appelleront à un refinancement sensible du secteur médical. Après leur doctor bashing systématique, ce serait enfin la prise en compte de la réalité du terrain. On peut rêver. Les médecins sont bien trop timorés pour bouger, ligotés par l'octroi du statut social qui est une bien maigre carotte et par le chantage au bon samaritain .