La population belge mal informée en matière de prévention du cancer

Près de six Belges sur 10 estiment ne pas être suffisamment informés sur le dépistage du cancer, selon une enquête récente menée par iVOX auprès de la population, validée par des oncologues belges. Le dépistage du cancer du sein est en première place.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, par exemple, un programme de dépistage du cancer du sein à grande échelle encourageant fortement les femmes âgées de 50 à 69 ans à passer une mammographie tous les deux ans a été mis en place.

Néanmoins, l'enquête montre que moins d'un quart de la population féminine a connaissance de l'âge recommandé pour le dépistage du cancer du sein. Ceci pourrait expliquer le nombre élevé de femmes de plus de 50 ans n'ayant jamais passé d'examen préventif.

D'après l'enquête, le faible taux de dépistage d'autres cancers est également à déplorer.

"Alors que le dépistage du cancer du côlon et de la prostate est également fortement recommandé à partir de l'âge de 50 ans, la proportion des plus de 50 ans n'ayant jamais fait de dépistage grimpe, respectivement, à 46% pour le dépistage du cancer du côlon et à 66% pour le dépistage du cancer de la prostate. Pour le mélanome, les chiffres grimpent à 82% d'absentéisme", d'après les chercheurs.

Une des explications à ce phénomène, selon les chercheurs, est qu'environ un tiers des personnes interrogées trouvent le dépistage du cancer douloureux, voire effrayant. 10% des personnes vont même jusqu'à négliger leurs dépistages par peur des examens ou des résultats qui en découleront, d'après les résultats de l'étude.

La Fondation Registre du Cancer a également cartographié l'impact de Covid-19 sur le nombre de nouveaux diagnostics de cancer dans notre pays. L'étude a révélé une diminution de 44 % des diagnostics de cancer invasif en avril 2020 par rapport à avril 2019.

"Il y a un réel besoin de prévention important. Cette enquête révèle que l'information sur le dépistage du cancer est attendue par les citoyens", a commenté le Pr Jean-François Baurain des Cliniques Universitaires Saint-Luc.

Pour cela, les médecins généralistes et les organisations de prévention du cancer sont essentiels, selon l'étude.

L'enquête portait à la fois sur le dépistage du cancer, ainsi que sur les habitudes saines permettant de le prévenir. Un constat alarmant lorsque l'on sait que la prévention du cancer est une arme très importante dans la lutte contre cette maladie dévastatrice.

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