Le projet de loi relatif à la vaccination obligatoire des professionnels des soins de santé contre le Covid-19 ne sera pas à l'ordre du jour de la commission santé de la Chambre mardi prochain, annonce à Belga son président Thierry Warmoes.
"Je ne vais pas le mettre à l'ordre du jour", indique le député PTB, dont le parti est opposé au texte. La réunion s'ouvrira cependant avec un point "ordre des travaux" durant lequel la mise à l'agenda du projet de loi pourra être rediscutée. Le président de la commission prévoit en outre la séance hebdomadaire de questions orales à Frank Vandenbroucke dans l'après-midi, alors que le cabinet du ministr e de la Santé suggérait une journée entière de débat sur le projet de loi.
Ce mardi, au moment de passer au vote sur la mise à l'agenda du texte, les députés de la majorité ont quitté la salle, signe d'un certain malaise au sein de la Vivaldi à propos d'une entrée en vigueur au 1er juillet. En l'absence de vote, la décision revenait au président de la commission.
A l'ouverture de la réunion, les membres de la commission avaient été accueillis par des militants des syndicats CSC et FGTB, qui ont rappelé tout le mal qu'ils pensaient de ce projet de loi.
Fin février, la majorité fédérale s'était accordée sur le principe de l'obligation vaccinale des soignants, sans toutefois en préciser le calendrier. Au départ, l'intention était d'imposer la vaccination aux membres du personnel soignant au 1er janvier, avec une période de transition jusqu'au 1er avril. Le projet de loi actuel prévoit une obligation à partir du 1er juillet.
Le débat au sein de la majorité ne porte pas sur le fond, mais sur la forme et, en l'occurrence, sur le délai inscrit dans le projet de loi, précise la députée Ecolo Laurence Hennuy. Selon elle, les partis de la Vivaldi avaient déjà convenu dans une réunion de majorité préalable que le projet de loi ne serait pas abordé ce mardi. À ses yeux, il est probable que le projet de loi ne revienne que dans deux semaines. Pour Ecolo-Groen, le texte ne doit pas entrer en vigueur le 1er juillet, mais seulement via un arrêté royal à prendre si la situation sanitaire l'exige, et après avoir reçu différents avis dont ceux du Conseil Supérieur de la Santé ( CSS) et du Risk Assesment Groupe (RAG).