Le nombre de candidats à l'examen d'entrée a augmenté de plus de 60% depuis 2018

Le nombre de candidats présentant l'examen d'entrée en médecine et dentisterie établi en 2017 en Fédération Wallonie-Bruxelles ne cesse d'augmenter année après année, selon des chiffres livrés mercredi par l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES).

Entre la première épreuve de l'édition 2018 (première année pour laquelle il y a eu deux épreuves) et celle de l'édition 2021, le nombre de candidats est ainsi passé de 3.337 à 5.443, soit une augmentation de 61,2 %. 

Cette augmentation est notamment liée à la présence de plus en plus importante de candidats étrangers, français surtout. En 2017, les Belges représentaient en effet 7 participants sur 10. Mais cette proportion a depuis constamment diminué pour atteindre 1 candidat sur 2 en 2021.

Sur la même période, la proportion de candidats de nationalité française est passée de 13,4% à 34% en 2021. 

"Les modifications intervenues en France pour l'accès et le parcours dans les filières de soins de santé peuvent expliquer une partie de cette évolution", selon l'ARES.

Sur les cinq années, le taux moyen de réussite à l'épreuve fut de 17 %. C'est la physique, devant l'épreuve de raisonnement et de biologie, qui pose le plus de problèmes aux candidats.

L'examen d'entrée en médecine et dentisterie fut introduit en 2017 en FWB sous pression du gouvernement fédéral afin que le nombre de nouveaux médecins diplômés en FWB corresponde mieux au contingentement des numéros Inami.

Malgré ce filtre à l'entrée des études, le nombre d'étudiants entrant de cette filière en Wallonie et à Bruxelles est toujours bien supérieur au nombre de quotas qui seront prévus pour eux à l'issue de leur formation.

Le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke réclame maintenant de la FWB qu'elle instaure un "filtre efficace" (comprenez un concours d'entrée), comme le pratique déjà la Flandre depuis plusieurs années. 

L'idée divise toutefois au sud du pays, confronté dans certaines régions à une pénurie de médecins.

Des négociations discrètes sont menées depuis plusieurs semaines entre M. Vandenbroucke et le gouvernement arc-en-ciel de la FWB sur ce sujet, mais sans percée jusqu'à présent.

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