Les ministres de la Santé ont pris mercredi une série de décisions qui permettront d'enclencher la phase 1B de la campagne de vaccination contre le Covid-19, a-t-on appris de sources gouvernementales concordantes.
A la suite d'un avis rendu mardi par le Conseil supérieur de la santé, la conférence interministérielle de la Santé a décidé que le vaccin d'AstraZeneca pourrait être administré aux personnes de plus de 18 ans sans limite d'âge supérieure, en d'autres termes aux plus de 55 ans à propos desquels il existait jusqu'à présent un doute sur l'efficacité du vaccin.
Ce faisant, la campagne de vaccination peut s'accélérer et entrer dans la phase grand public. Les premières convocations pour les personnes âgées pourraient partir à la fin de la semaine et la semaine prochaine. La Flandre commencera par les plus de 85 ans, Bruxelles par les plus de 75 ans et la Wallonie par les plus de 65 ans.
Les délais de livraison des vaccins pourront par ailleurs être réduits de 5 à 3 jours. Le délai durant lequel les deuxièmes doses de vaccin sont conservées passera de trois à une semaine, ce qui permettra de libérer 170.000 doses.
Les ministres ont par ailleurs décidé de demander un avis à l'Agence européenne des médicaments sur la possibilité d'augmenter le délai d'injection de deux doses du vaccin Pfizer de 21 à 35 jours. Cela ne signifie cependant pas que cette possibilité sera d'office utilisée en cas de réponse positive. Le choix dépendra de la situation épidémiologique.
"Cet avis se fonde sur trois études récentes qui reflètent l'efficacité clinique de la vaccination à grande échelle contre la Covid-19 en Israël, en Écosse et au Royaume-Uni. De ces études, il ressort notamment que les vaccins AstraZeneca offrent également aux personnes de plus de 55 ans une bonne protection contre la maladie et l'hospitalisation liées à la Covid-19. Si le délai d'administration entre les deux doses est porté à 12 semaines, l'efficacité du vaccin est même supérieure à 80%. L'efficacité du vaccin Pfizer a également été confirmée dans ces études", souligne mercredi soir dans un communiqué la conférence interministérielle.
La vaccination des plus de 65 ans (environ 2,2 millions de personnes) peut donc commencer immédiatement, de préférence chez les personnes les plus âgées, recommande-t-on.
Concernant les comorbidités, "nous ne sommes pas encore rentrés dans la phase de la stratégie dans laquelle des personnes en présentant seront vaccinées en priorité". "Cette phase sera entamée au regard des performances informatiques de l'outil d'invitation, et de l'accord de coopération sur l'échange des données", précise la conférence.
"De son côté la Task Force souligne qu’elle souhaite toujours que le critère de santé - c'est-à-dire l'impact maximum sur la morbidité et la mortalité dues à la COVID-19 - continue de prévaloir dans sa stratégie de vaccination. Par conséquent, la stratégie globale de vaccination ne sera pas modifiée et l'accent continuera d’être mis sur les groupes vulnérables. L'importance de cette approche est également démontrée par ce qui a été observé récemment après la vaccination dans les maisons de repos et de soins où les résidents vaccinés ne souffraient que de symptômes légers malgré leur infection." peut-on lire mercredi dans le communiqué de la Conférence Interministérielle Santé publique et du Commissariat Corona au Gouvernement.
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— David SIMON (@Freedoc_be) March 3, 2021