L'expérimentation animale reste très importante pour la recherche sur les maladies d'Alzheimer et de Parkinson, affirme une nouvelle étude publiée vendredi et réalisée par l'Institut flamand de recherche en biotechnologie (VIB), la KU Leuven, l'Institut de microélectronique et composants (imec) et l'institution flamande pour la recherche technologique (Vito). Alors que l'utilisation des animaux à des fins scientifiques est de plus en plus remise en question, les chercheurs concluent qu'il serait pourtant irréaliste d'y mettre fin.
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont passé en revue quelque 13.000 études scientifiques ayant d'une part recours à des expérimentations animales et d 'autre part à des méthodes alternatives.
Cette méta-analyse a "montré l'importance actuelle de la recherche sur les animaux dans le domaine des neurosciences", a indiqué la chercheuse Liesbeth Aerts (VIB-KU Leuven). "Pourtant, nous avions spécifiquement axé notre étude de la littérature scientifique sur l'identification de méthodes alternatives, ce qui nous laisse penser que nos recherches sous-estiment la contribution réelle de l'expérimentation animale".
Chaque année, dans l'Union européenne, près de 10 millions d'animaux sont utilisés dans des expériences biomédicales, tandis que 1,3 million d'autres servent à la recherche en neurosciences.
Dans le même temps, le débat social sur l'expérimentation animale prend de l'ampleur. L'année dernière, le Parlement européen a adopté une résolution visant à encourager la suppression progressive de l'utilisation des animaux dans la recherche.
L'étude affirme pourtant que mettre brutalement fin à l'expérimentation animale paralyserait considérablement les recherches sur les maladies d'Alzheimer et de Parkinson. "Le passage à une recherche sans utiliser d'animaux est tout simplement irréaliste", concluent les scientifiques.