Alors qu’à la suite de la récente lettre de protestation du front commun, Maggie De Block conduit des consultations bilatérales avec chaque organisation signataire, le GBO synthétise ses revendications. Pas d’uniformisation forcée, pas de tout-à-l’hôpital, un 1733 pour tout citoyen, et un nécessaire financement de la garde par les autorités et non les cotisations des MG...
Les rencontres bilatérales organisées par le cabinet De Block depuis que le front commun a repris du service, ne sont pas sans menace sur la solidité de cette alliance protestataire. D’après le GBO, les signataires (Cartel (GBO/ASGB/MoDeS), Absym-Bvas, AADM, FAG, FAMGB, Wachtposten Vlaanderen, SVH) se sont bien engagés, entre eux, à confirmer à l’équipe de la ministre les différentes revendications contenues dans leur missive commune – dont pour rappel deux éléments essentiels sont le njet à l’intégration automatique des PMG au sein de services d’urgence et à une permanence assumée 24h/24 et 7j/7 (Medi-Sphere 508).
Par ailleurs, le GBO confirme que le «tout-à-l’hôpital n’est pas son modèle», qu’il défend une organisation de la garde «modulée selon l’existant qui a fait ses preuves (et qu’il ne faut pas détruire) et les contextes qui peuvent varier d’une zone à l’autre».
Il continue d’appeler de ses vœux un 1733 pour toute la population, de sorte à ce que tout citoyen qui sollicite de l’aide puisse, peu importe le jour et l’heure, «avoir une réponse adéquate à sa demande et être orienté à bon escient». Mais cela ne veut absolument pas dire, précise le syndicat, «que c’est le MG ou son groupe de garde qui répondra systématiquement à sa demande, comme nous pouvons l’imaginer à certains endroits en nuit noire». A propos justement de cette plage horaire ingrate et dangereuse, le GBO estime que la garde à ce moment «ne doit plus être assumée obligatoirement par les MG si, là où les difficultés de terrain l’exigent, des accords locorégionaux avec la deuxième ligne sont conclus».
Le syndicat ne nie pas l’intérêt de procéder à une analyse coûts-efficacité des postes qui existent. C’est d’ailleurs déjà, dit-il, la position qu’il adopte depuis 2011 au sein du GT garde de la médico-mut et du comité d’accompagnement du plan garde élaboré sous Laurette Onkelinx. Le but demeure d’arriver à «une harmonisation et une standardisation visant l’efficience tout en respectant les acquis à la satisfaction des MG, des services d’urgence et de la population».
Parce que certaines régions sont demandeuses, et de longue date, «il est indispensable d’étendre pour les cercles qui le désirent le concept de la garde en soirée et/ou nuit de semaine et de rendre pérenne le financement de projet-pilote», réclame le GBO. Le syndicat conclut sur le fait que la garde est un «service public» et qu’il doit, partant, «être entièrement assuré par nos pouvoirs publics et non par les cotisations (en hausse!) des MG à leur cercle, comme c’est le cas dans certains endroits».